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Vannerie

Les fonctions de la vannerie sont multiples. Clôtures des enclos ou parois d'habitation, charpentes, toitures, faîtes de case, elle est presque partout présente dans l'architecture et le mobilier. L'abondance du matériau (herbes, tiges, lianes, feuilles, écorce...) fourni par le milieu matériel suffit à expliquer que la vannerie soit, en Afrique occidentale comme dans tout le continent, l'une des techniques les plus répandues, pratiquées aussi bien par les hommes que par les femmes.

Bon nombre de vanneries servent à l'équipement personnel comme parures notamment. Mais la plus grande partie des objets en vannerie est constituée par des contenants : récipients de transport, corbeilles, hottes, paniers, sacoches de toutes dimensions.

Une diversité au moins aussi grande s'observe quant aux techniques de fabrication. Le procédé à « nappes superposées » s'observe dans tous les paniers évasés à fond carré et ouverture ronde. Les vanneries tissées droites ou diagonales, dont celles exécutées en rônier, comportent en particulier les paniers à fond rayonnant ou à fond plat. Les vanneries spiralées donnent les plateaux ronds utilisés comme couvercles ou comme présentoirs sur les marchés. Mais aussi certains paniers creux ou hémisphériques. Les vanneries à brins cordés, dont les montants sont soit verticaux soit spiralés, sont généralement ajourées. Selon ce procédé sont réalisés nasses, poulaillers, et tamis.

Traditionnellement les colorants de vanneries sont le rouge et le noir obtenus par teinture végétale ou minérale. Il arrive aussi que les effets décoratifs soient obtenus par la simple utilisation de fibres ou d'écorces naturellement colorées.

Source : Francine Ndiaye, musée de Dakar : Art et traditions artisanales en Afrique de l’Ouest (Edition Sepia), 1994.