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G49.1.38

Textiles

Les textiles de l’Afrique de l’Ouest se caractérisent par une grande variété de matériaux, le plus souvent tissés, et par des couleurs chaleureuses. Ils jouent un rôle important dans la vie des différentes sociétés, ne se limitant pas à la seule fonction vestimentaire.

Les matériaux

Comme les matières premières dont ils sont extraits, les textiles varient selon les régions, les zones herbeuses et forestières fournissant plus de fibres végétales que celles plus sèches où l’on pratique l’élevage.

Les deux principales fibres animales, la laine et la soie, restent relativement peu communes. La laine de chameau, de mouton et chèvre, tissée parfois avec du coton, sert surtout à faire des couvertures, particulièrement dans la boucle du Niger, au Mali. Quant à la soie, son travail est encore plus limité. Pourtant, dès le XVIIIe siècle, la soie est importée en Asie et d’Europe et, par ailleurs, plusieurs espèces de vers à soie sont élevées dans différentes régions.

Les matières végétales sont, en revanche, largement exploitées. La plus ancienne est sans doute l’écorce ; détachée soigneusement du tronc de certaines espèces d’arbres, humidifiée puis martelée avec un maillet pour l’étirer et l’assouplir, elle donne de grandes pièces rectangulaires. On trouve différentes variétés de coton dans la région sahélienne et dans celle de savanes sèches. On emploie aussi les fibres provenant soit de feuilles d’arbres, comme le palmier raphia, soit de modestes plantes, comme l’ananas, commun dans les zones humides.

Tous ces matériaux doivent subir une série de transformation avant de devenir des textiles.

Source : Francine Ndiaye, musée de Dakar : Art et traditions artisanales en Afrique de l’Ouest (Edition Sepia), 1994.